Nous vous proposons pour  vendredi 24 juin une commande groupée de merguez bio de notre producteur partenaires Mathieu Gros. 


(re)Découvrez ses excellentes merguez de brebis et béliers certifiées bio emballées par 5 ou 6 (environ 500g le sachet)  à 14.50€/kg.

Date limite de commande :  Vendredi 17 juin dernier délai à l’adresse

Retrait et règlement :  vendredi 24 juin entre 13h et 18h30 sur notre site des Jardins  –  règlement par chèque ou carte bancaire.  ATTENTION : retrait de la commande impérativement le vendredi 24 juin, nous ne pouvons pas conserver les merguez dans la chambre froide plus longtemps. Toutes commandes vaut pour engagement et vous sera facturée.

Nous enverrons un mail de confirmation dès réception à tous ceux qui auront passé commande dans les délais, mail qui fera foi quant à la prise en compte de la commande.

En attendant de pouvoir déguster ses délicieuses merguez, notre producteur partage avec vous l’épique aventure des béliers qui composeront vos merguez :

J’espère que vous apprécierez vos merguez de ce vendredi 24 juin car deux béliers qui composent ces merguez extra fraîches reviennent pourtant de loin.
 
Voici le déroulement de cette fameuse histoire:
 
Un soir on entend une bande de sangliers qui fouillent le sous-bois en se déplaçant silencieusement juste au-dessus de notre campement.
 
Le lendemain matin, en faisant le tour des parcs, 5 beaux béliers se sont volatilisés. Les sangliers de la veille ont couché la clôture, et certainement suivis des 5 gaillards, les ont emporté en pleine nature.
 
Un gros bélier (mon meneur de troupeau) porte une sonnaille aigüe que je vais entendre à 3 reprises, mais le vent soutenu va me perdre. ils sont à quelques centaines de mètres mais impossible de les localiser tant le vent fait danser la végétation.
 
Puis plus une trace pendant des jours, et des semaines de recherches dans l’immense forêt montagneuse qui entoure la ferme de Verschamps.
 
Je vais donc, en vain, et durant un mois, partir tantôt à moto de trial, en voiture, et à pieds à la frontale durant la nuit à l’écoute de cette fichue clochette, puisque les oiseaux ne chantent pas, et que les béliers sont actifs. Je vais les traquer dans les sous-bois, les prés, les lisières, les bords de l’Ain, les montagnes environnantes, dans une laborieuse quête.
 
Durant des dizaines d’heures  je vais m’engager à leur poursuite, je vais rencontrer 2 fois le lynx, et comme lui, tâcher de me fondre dans la nuit pour me jeter sur eux.
 
Et en permanence ce grelot, mon principal indice, tintait dans mon imagination? il va me tromper tant de fois carillonnant dans le vent, les monts et vallées, et les bancs de roches, que je pense avoir été parfois la proie de djinns et des sylphes. Je me suis parfois méfié dans les endroits escarpés, car les peuples des montagnes apprennent aux enfants que perdu dans la nuit il faut s’immobiliser et crier jusqu’au levé du jour et ne surtout pas courir vers des voies lointaines qui vous appellent, une futilité mentale, au risque de dérocher.
 
Au bout d’un mois de recherches rassemblant une centaine d’heures de quête nocturne, j’arrête, fatigué, et je commence à douter un peu de l’espoir de revoir nos merguez..heu mes beaux béliers. Navré que la saison n’ayant à peine commencé amorce déjà l’évaporation de mon bénéfice.
 
Je compte donc par des affiches épinglés dans les différents villages, avoir l’appel d’un poursuiveur de Morilles dont la pousse commence tout juste en Avril. 
 
Un après-midi, je reçois un coup de fil. L’interlocuteur a repéré mes béliers et me demande s’ il y a une récompense? Oui bien sûr lui répondis-je, un bon morceau de mouton, mais l’individu préfèrerait de l’argent?!? 
Mes béliers sont maintenant pris en otage!! et l’homme ne veut pas me dire où ils se trouvent?? alors s’engage une négociation de la rançon. Je casse le prix et du coup mon rançonneur réfléchit un long moment.
 
Le rendez-vous est pris, je lui propose 50 % si il me les montre et 50 % ensuite si j’arrive à les attraper et les charger dans ma remorque moutonnière.
Marché conclu, on se retrouve et pif! pas de pot pour le kidnappeur de moutons, je le reconnais à son air de famille, je connais son frère!!;) Et puisque démasqué il va finalement se dégonfler!;) et tant mieux car la gendarmerie qui était au courant de la perte des moutons était prête à intervenir pour des explications à son domicile.
 
Je retrouve mes 5 béliers qui ont doublé de volume, et pas un ne manque, et ils sont énormes ayant mangé des bourgeons jusqu’à l’ivresse sous une ligne électrique desservie par une petite source. Merci pour votre attention.
 
Mathieu Gros.