Chères adhérentes, chers adhérents,
En cette période un peu complexe et délicate pour les jardins, nous souhaitons venir vers vous pour réaliser un point de situation et vous préciser des éléments de contexte. En effet, si la vie de notre association « Les Jardins de Cocagne » était un long fleuve tranquille (ce que nous pourrions espérer) nous le saurions !
Mouvements de personnel d’encadrement :
Nous avons dû saluer les départs de Stéphane TALUSSOT et de Marine GAULIN, deux de nos encadrants techniques, partis entre fin décembre 2023 et début mars 2024 pour de nouveaux horizons professionnels plus proches de leur domicile. Aussitôt, nous avons cherché à remplacer ces 2 postes et c’est ainsi que 2 nouvelles salariées, à qui nous souhaitons la bienvenue, sont arrivées pour l’une le 1er mars et pour la seconde le 18 mars. Elles se nomment : Raphaële BEURET, cheffe de Culture et Joann DENIS-BEDU, encadrante technique.
Matériel Agricole
Notre tracteur spécial serre est quant à lui tombé en panne début février 2024 de manière très sérieuse puisqu’il est nécessaire de démonter l’ensemble du moteur et d’attendre des pièces maitresses qui viennent directement du fabriquant … c’est-à-dire du Japon ! C’est ainsi la vie des jardins ! nous découvrons tous les jours de nouvelles informations ! De 15 jours d’attente initialement prévu, le délai s’est allongé à 2 mois et à 8 000 € de frais de remise en état !
C’est ainsi que, le temps nécessaire lié à la fois aux recrutements et à cette panne nous a fait prendre un retard considérable dans la mise en œuvre de notre plan de culture.
Cela étant, nos maraichers ont doublé d’ingéniosité et de motivation au vu du délai d’attente des pièces du tracteur qui s’allongeait de jour en jour ! Ils ont décidé de réduire le nombre de « planches » possible (bandes d’1 mètre sur 40 mètres de long) sous les serres, puisque les tracteurs restants ne permettent pas de serrer de trop près les côtés des serres. Ceci nous a permis d’avancer le travail sous serres.
Ouf, nous direz-vous. Eh bien non !
Le climat étant indomptable, après la sécheresse nous connaissons de fortes pluies. Et là c’est la France agricole entière qui n’arrive plus à rentrer dans les champs !
Ce mois de mars a été catastrophique pour nous. Il faut que nous vous précisions que nous ne travaillons pas le « plein champ » au mois de février, les températures étant alors trop basses. C’est donc en mars que débute normalement la préparation d’environ 100 planches (bandes d’1 mètre sur 50 mètres de long) pour implanter les cultures printanières. Le travail du sol se poursuit ensuite au fil de l’eau (mais point trop n’en faut 😊 !)
Depuis ce début d’année, c’est 146 ml d’eau que nous avons accueillis sur nos terrains pour une moyenne habituelle de 76 ml ! C’est-à-dire deux fois plus ! Peut-on dire qu’il y a eu un jour sans pluie ? En janvier il est compté par les experts en la matière 30.5 jours de pluie, en février 28.50 jours …
Ce contexte nous a mis bien malgré nous dans l’impossibilité de travailler le « plein champ » au cours de cette période. Le tracteur a enfin été réparé et livré le 29 mars. Ce n’est donc que depuis le 02 avril (et encore pas tous les jours !) que nous envoyons nos trois tracteurs broyer, puis travailler le sol. Il faut là aussi que nous vous précisions que 2 à 3 passages sont nécessaires avant les plantations.
Les conséquences liées à ces différentes problématiques rencontrées depuis ce début d’année sont sans appel. Les plants qui avaient été prévus pour le calendrier initial du plan de culture du plein champ sont prêts et jaunissent à vue d’œil. Un second semis sera à réaliser, si cela reste possible.
En conclusion, nous subissons un mois de retard sous nos 20 serres et un mois et demi de retard en plein champ.
Nous saluons les efforts de tous les travailleurs « jardinier.e.s » et « maraîcher.e.s » des Jardins qui s’évertuent à rendre possibles nos cultures dans un contexte assez déprimant, il faut le reconnaitre !
Nous tenons également à vous remercier, vous, nos cher.e.s adhérent.e .s.
Vous vous êtes forcément rendu compte que nous ne pouvions plus fournir vos paniers avec nos bons légumes bio et locaux habituels et que nous étions malheureusement contraints d’augmenter nos achats extérieurs. En effet, nos stocks de légumes sont vides ainsi que ceux de nos partenaires locaux. Votre patience et votre compréhension sont très importants pour notre moral. Cette problématique n’est pas qu’à Mâcon, elle est dans toute la France. Cependant, une fois cela constaté et énoncé, le problème n’est pas résolu !
Nous augmentons donc nos commandes avec le fournisseur Agrobiodrom en restant sur une démarche le plus possible locale, voire nationale. Très rares, et nous y veillons, sont les produits venant d’Europe (Italie/Espagne). Nous avons eu le cas très récent des carottes bio, puisqu’il n’en reste plus de disponible sur le territoire national à ce jour. Un petit rappel nous parait ici utile concernant le Label Bio. Sachez que c’est le seul label à avoir les mêmes exigences dans tous les pays Européens.
Nous avons envie de conclure cette communication sur une note positive : nos carottes primeurs poussent en bon ordre dans nos serres, les radis pointent leurs fânes, les salades poussent également bien, les épinards vont arriver d’ici 15 jours.
Merci encore pour votre constance et vos mots d’encouragement en ces temps compliqués. Tout cela réchauffe le cœur de cette belle équipe qui est celle des Jardins et plus particulièrement des Jardinier.e.s que nous accompagnons toutes et tous vers un retour à l’emploi pérenne.
Nous vous remercions d’être également là pour eux car, par votre soutien, vous apportez toute votre part dans les objectifs de sorties positives de nos salariés en contrats aidés.