A l’occasion de notre marché de plants annuel, nos maraichers encadrants partagent quelques conseils avec vous. Cette semaine, Marine vous parle pollinisation !

« Pour une bonne fructification, les légumes ont besoin d’une bonne pollinisation et donc de la présence d’insectes pollinisateurs comme les abeilles, les bourdons, les guêpes, les papillons et même parfois les mouches et moucherons. En semant des fleurs mellifères tel que le zinnia, le cosmos, la reine marguerite, on offre à notre jardin des couleurs, des formes de fleurs, et du nectar différent, ce qui apportera une biodiversité variée. De plus, on accueille différents auxiliaires de cultures qui nous aideront tout au long de la saison.

Certaines plantes tels que le tournesol et le rudbeckia nous permettent de profiter d’un agréable jardin et deviennent à la fin de leur floraison un réservoir de graines pour les oiseaux, qui eux aussi, participent à nettoyer durablement nos cultures des différents parasites. En fin d’été, après les sècheresses estivales, ces graines de fleurs sont une véritable aubaine pour les oiseaux  la nourriture pouvant se faire rare.

Toutes les fleurs sont utiles pour la biodiversité dans notre potager et certaines en font encore plus ! Le Calendula contient dans ses racines une substance nématicide qui repousse les nématodes, une sorte de petit vers qui mange les racines des plants et les affaiblit. Associer le calendula à des tomates ou des salades (qui sont particulièrement sensible aux attaques de nématodes) permet une protection de culture sans effort. L’œillet d’Inde, par la forte odeur qu’il dégage, repousse les pucerons, les altises, les aleurodes et les mouches des carottes et des poireaux. Mélanger à vos plantations il permet de protéger toutes vos cultures, notamment les cotes de bettes, épinard qui sont fragiles aux attaques. De plus l’œillet d’Inde est très facile à cultiver, fleurit longtemps et se ressème tout seul.

Et en parlant de plante qui se ressème toute seule, notre petite dernière sera la capucine. La capucine a, quant à elle, l’effet opposé de l’œillet d’Inde. Elle est très attractive, attire les pucerons qui viendront toujours en premier sur elle et se détourneront des légumes. Il suffira alors d’enlever les feuilles les plus atteintes au fur et à mesure, toujours en faisant attention de laisser quelques pucerons pour former des réservoir à larve de coccinelle sur la plante. Elle s’associe très bien avec l’œillet d’Inde pour former l’effet attractif-répulsif. On attire les pucerons sur la capucine pour s’en débarrasser, puis on plante à la suite autour du plants de légumes des œillet d’Inde pour les dissuader. »

 

La semaine prochaine, retrouvez les conseils de notre Chef de culture, Jean-François.

 

Marché de plants bio, vendredi 29 avril de 10h30 à 18h30. Précommandes possibles pour les adhérents dès maintenant et du 04 au 15 avril pour les non adhérents.