Notre cheffe de culture se présente à vous

Je m’appelle Raphaële Beuret, j’ai repris le poste de cheffe de cultures aux Jardins de Cocagne de Mâcon depuis un mois. Mais, je connais bien Mâcon puisque j’ai été maraîchère-encadrante pendant 2 ans et demi avant de partir dans la Loire où j’ai été cheffe de cultures dans un autre Jardin de Cocagne un peu plus au sud à Monistrol-sur-Loire.

 

Être cheffe de culture, c’est avoir en charge l’ensemble de la production du Jardin : faire le planning des cultures, déterminer les dates des semis, gérer l’itinéraire technique, c’est-à-dire déterminer comment on va procéder pour mettre en culture chaque légume, définir quel outil on va utiliser, à quel moment pour finaliser la plantation. Il faut aussi gérer l’irrigation, déterminer les quantités des amendements, engrais et fumiers, gérer le désherbage, la croissance des plantes, la récolte, … C’est aussi préparer l’organisation du travail pour les encadrants et les salariés. Je détermine le travail qui doit être fait, les objectifs de la journée, de la semaine ou du mois.

 

Actuellement, on devrait, en théorie, commencer à planter et semer en plein-champ. Or, à cause de la pluie, le terrain n’est pas praticable. On a pu trouver un petit créneau entre les périodes de pluie pour planter les échalotes, faire un premier semis de radis et planter quelques choux. Mais on a dû s’arrêter. En parallèle, on remplit les serres. Les cultures d’hiver dans les serres sont maintenant terminées, et depuis le début du mois de mars, nous faisons les semis et plantations sous serres. Les serres nous permettent notamment d’avoir des premiers légumes en début de saison lors du passage de l’hiver au printemps. Mais le temps est un vrai souci car, même s’il arrête de pleuvoir, il faut attendre que cela sèche un peu avant de repartir sur le terrain et c’est assez long.

 

Et, puis, il y a, actuellement, toute la préparation des plants que produit le Jardins de Cocagne de Mâcon pour ses propres besoins mais aussi pour les amateurs, puisque nous organisons un marché de plants qui aura lieu cette année le 26 avril 2024, et aussi pour les professionnels.

 

Depuis mon retour à Mâcon, je constate qu’il y a plein de nouveautés comme les bureaux plus spacieux, la nouvelle salle à paniers et des espaces techniques comme la 2ème serre à plants ou la pièce pour la motteuse (espace de semis).

 

Dans mon travail, je suis accompagnée d’Émilien qui s’occupe plus particulièrement des serres et des plants, de Joan, pour le plein-champ et les vignes et d’Aurélie qui s’occupe de la préparation des paniers et du marché Lamartine.

 

Et puis, nous travaillons avec la trentaine de salariés qui sont avec nous au Jardin de Cocagne de Mâcon. Notre rôle est de les guider pour leurs débuts avec, bien sûr, l’entraide qui existe entre les salariés eux-mêmes. Nous donnons un cadre de travail pour pouvoir produire nos légumes et, parallèlement, nous créons les conditions pour que les salariés puissent reprendre confiance en eux. Le travail permet aussi une valorisation de soi-même, parce qu’on a accompli quelque chose, parce qu’on est inséré dans des relations sociales qui permettent aux personnes de trouver un travail qui leur correspond. C’est sur le terrain qu’on accompagne les salariés en s’adaptant autant que possible aux personnes. Pour certains, le travail avec la terre peut être difficile au début, certains peuvent renoncer, mais nous sommes là au quotidien pour les accompagner, pour nous adapter et résoudre les difficultés.

 

J’apprends beaucoup au contact des personnes qui viennent d’horizon différents et c’est toujours un enrichissement de travailler aux Jardins de Cocagne.

 

Rédigé au début du mois d’Avril 2024.